Pour bien comprendre la métropole ecclésiastique d'Arles

Quelques notes sur l’Église d’Arles d’après Marc Heijmans

· Une tradition tardive (lettre 450) pour justifier les prétentions arlésiennes : diocèse fondé par Trophime, envoyé par saint Pierre donc plus ancienne Église de la Gaule et berceau du christianisme gaulois.

· Hypothèse historique : première mention d’un évêque arlésien, Marcianus, au milieu du 3ème siècle.

· Vers 400 débutent les conflits de pouvoir > Concile de Turin. La question de Proculus à Marseille, montre que l’on accorde plus d’importance à la personne de l’évêque qu’à un Siège particulier (ce n’est pas parce qu’il est évêque de Marseille mais parce que c’est Proculus). La question entre Arles et Vienne montre que l’on va vers une partition de la Viennoise. « Ce qui est commun à ces deux cas, c’est l’incertitude concernant le cadre administratif, qu’il s’agisse des limites des provinces ou des centres de pouvoir ». Les cadres administratifs romains jouent un rôle mais la personne des évêques aussi, et peut-être plus par rapport à une organisation ecclésiale qui se cherche.

· En 450, saint Léon reconnaît la difficulté de la gestion de la Viennoise et revient à la partition de la province - il réaffirme donc la position du concile de Turin en la clarifiant, c’est-à-dire en établissant une liste des diocèses de chaque province.

· En 461, le pape Hilaire fait de l’évêque d’Arles  l’intermédiaire entre Rome et les Églises de Gaule. Aux yeux de Rome, Arles, tant au spirituel qu’au temporel, était le pivot de la résistance contre la barbarie.

· La division du territoire entre royaume burgonde et royaume wisigoth va réduire l’influence directe d’Arles au sud de la Durance.

· C’est avec Césaire d’Arles que va réellement se manifester la primauté.

                  - Dans une lettre adressée aux évêques gaulois, le pape Symmaque confirme la primatie d’Arles dans la Viennoise du Sud, y compris les diocèses en territoire burgonde.

                - Dans une lettre adressée à Césaire, Symmaque lui accorde le privilège unique pour la Gaule de porter le pallium, symbolisant sa place de vicaire du pape en Gaule.

· Mais, dès les successeurs de Césaire (milieu 6ème siècle) cette primauté d’Arles va rapidement décroître.

 

 

Pallium cesaire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’un des palliums offerts par le pape Symmaque à Césaire. Il est considéré comme l’un des plus anciens tissu de l’Europe occidentale chrétienne.

 

Date de dernière mise à jour : 16/01/2024