La place des Corps-Francs

L’organisation de la Résistance en France :
Un premier regroupement va se faire dès 1942 entre les mouvements :
    - Combat (créé en août 1940 par Henri Fresnay),
    - Libération Sud (créé en 1941 par Emmanuel d’Astier de la Vigerie. Son organe de presse est le journal Libération),
   - Franc Tireur (crée en novembre 1940 par Jean Pierre Lévy sous le premier nom de « France Liberté ». Son organe de presse est le journal Franc Tireur).

En janvier 1943, une organisation politique unifiée se met en place en zone Sud, sous le nom de MUR (Mouvements unis de la Résistance). Le Comité directeur est d’abord présidé par Jean Moulin. En mai 1943, le Conseil National de la Résistance (CNR), présidé par Jean Moulin, regroupe 16 membre représentants les différents mouvements de la Résistance, les partis politiques et syndicats. Enfin, en décembre 1943, est créé le Mouvement de Libération nationale (MLN) qui regroupe les mouvements déjà regroupés dans les MUR et les mouvements de la zone Nord.

Fin 1943, après les tentatives de réunifications « politiques », va se faire la réunification militaire. Sous le nom de Forces Françaises de l’Intérieur (FFI), on regroupe l’Armée Secrète (AS), Les Francs Tireurs et Partisans (FTP – Organisation créée fin 1941 par Charles Tillon) et L’Organisation de Résistance de l’Armée (ORA – créée le 31 janvier 1943 par le général Frère). L’État Major FFI est dirigé par le général Pierre Marie Koenig.

Jean Moulin et Pierre Koenig

Les Corps Francs :

C’est en zone sud que prend naissance l’idée de groupes spécialisés dans l’action immédiate. Ceux-ci vont d’abord se manifester par des attentats. Ces groupes, petits, mobiles, se composent de jeunes hommes qui doivent être particulièrement entraînés.
Les actions des Corps Francs vont prendre de l’ampleur avec l’occupation de la zone Sud et la formation des Mouvements Unis de Résistance. Dirigés par Serge Ravanel, chef national à partir de juin 1943, ils assurent des tâches variées : missions de protection, évasions, exécutions de collaborateurs, sabotages, etc.

Serge Ravanel, chef national des Corps Francs